Xiao Fan Ru (1954, Nankin, Chine). Vit et travaille à Paris.
La double éducation artistique et culturelle de Xiao Fan imprègne son œuvre de passerelles entre tradition et modernité, orient et occident. Il se décrit comme « un homme face à la nature », qu’elle soit humaine ou non. Lorsqu’il ne crée pas de fleurs hybrides aux apparences organiques, il peint des toiles chargées d’objets de consommation iconiques. Certaines d’entre elles, intitulées Poubelles, dénoncent les cultures ouvertes à l’extérieur mais en quête de repères.
La thématique florale traverse son œuvre comme un fil rouge, enracinée dans sa culture chinoise où les fleurs incarnent à la fois la poésie séculaire et les blessures historiques, notamment celles liées au slogan maoïste « Que cent fleurs s’épanouissent ». La nature morte est omniprésente dans ses créations. Jouets, crustacés ou bouquets : tous ces éléments semblent reliés par un fil vital discret mais essentiel.
Né dans une famille de lettrés, Xiao Fan Ru est initié très tôt à la calligraphie. Après des études aux Beaux-Arts de Nankin (1977-1982), il s’installe en France et reprend sa formation à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris dont il est diplômé en 1986.
Xiao Fan Ru a été lauréat de la Casa Velázquez à Madrid (1988 et 1990). Ses oeuvres ont notamment été exposées en France au Centre Pompidou (1989), au MAC Lyon (2005), au musée Cernuschi (Paris, 2011), au musée Guimet (Paris, 2020) et au musée d’Art Contemporain d’Arabie Saudite (2024). En Chine, des monographies lui ont été dédiées au musée des Beaux-Arts de Shanghai (2005), au Rong Kun Fine Art Museum de Pékin (2014) et le musée de Suzhou lui a consacré une rétrospective en 2017.
Pour ColAAb, Xiao Fan Ru a imaginé “La Voie d’or”, une collection d’œuvres-mobiliers mariant le fragile et le résistant, la grâce et la pesanteur.