mounir fatmi (1970, Tanger), vit et travaille entre l’Espagne, la France et le Maroc.
mounir fatmi, qui dessine depuis toujours, fait ses études aux Beaux-Arts de Casablanca, à l’Académie libre des Beaux-Arts de Rome et à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Amsterdam. Sa première exposition personnelle a lieu en 1999 et son travail fait l objet d une reconnaissance internationale dans les années 2000. Il expose depuis lors dans les grands musées, biennales (Venise, Bamako, Dakar, etc.) et manifestations internationales. Il est lauréat du Grand Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de Dakar en 2006 et du Prix de la Biennale du Caire en 2010.
mounir fatmi recourt à toutes sortes de médiums – installations, vidéos, pièces sonores, photos, sculptures, dessins, collages. Il entreprend un travail sur la déconstruction comme métaphore du monde actuel et à venir, traite de l’exil, du déplacement, de l’identité, de la mémoire, des questions religieuses et politiques, de la relation de l’art à l’architecture ou à l’espace.
Depuis 1998, mounir fatmi utilise les câbles blancs des antennes de télévision ; symboles des liens, des réseaux de la société des médias mondialisée. Il les présente en installations, sous forme de bas-reliefs. Il les fait courir sur les murs ou les rassemble, les tresse, les entrelace sur des panneaux de bois. Il les filme ou les dispose en rapport à l’histoire de l’art, à la mystique soufie, etc. Les câbles sont pour lui des racines multiples qui parlent de la société de demain : « Un des points intéressants de la globalisation, c’est de nous connecter et de nous sortir de l’isolement identitaire ».