Before the Storm (rideaux/panneaux japonais)

Before the Storm

Depuis 1998, mounir fatmi utilise les câbles blancs des antennes de télévision comme symboles des liens, des réseaux de la société des médias mondialisée. Il les présente en installations, sous forme de bas-reliefs en les faisant courire sur les murs ou en les rassemblant, en les tressant et les entrelaçant sur des panneaux de bois. Il les filme ou les dispose en rapport à l’histoire en écho à l‘histoire de l‘art et à la mystique soufie. Les câbles sont pour lui des racines multiples qui parlent de la société de demain : « Un des points intéressants de la globalisation, c’est de nous connecter et de nous sortir de l’isolement identitaire ».

Pour mounir fatmi, le « visuel n’est que le résidu de l’information ». Sur ces textiles qui sont pensés comme un tableau, qui peuvent donner la lumière ou l’occulter, l‘artiste inscrit des courbes, superposées, encadrées, entremêlées, de diverses couleurs. Il déploie celles, médicales, des battements de nos cœurs, celles dont le monde des médias a été inondé au moment de la pandémie du Covid, celles, financières, de la bourse. L‘artiste affirme que ces formes sont « comme des calligraphies arabes que personne ne sait lire ». Before the Storm, magnifiquement composé de couleurs vives où le bleu domine, incarne autre manière de penser la tapisserie, de donner du sens aux espaces intérieurs.

 

© Aurélien Mole

  • Édition
  • Tissage, broderie, édition limitée, signée, numérotée : 8 + 4 E.A / Edition signée, numérotée, tirage limité à 50 pièces.
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Mounir FATMI

mounir fatmi (1970, Tanger), vit et travaille entre l’Espagne, la France et le Maroc.

mounir fatmi recourt à une grande variété de médiums – installations, vidéos, pièces sonores, photos, sculptures, dessins, collages. Il entreprend un travail sur la déconstruction comme métaphore du monde actuel et à venir, traite de l’exil, du déplacement, de l’identité, de la mémoire, des questions religieuses et politiques, de la relation de l’art à l’architecture ou à l’espace.

mounir fatmi a étudié aux Beaux-Arts de Casablanca, à l’Académie libre des Beaux-Arts de Rome et à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Amsterdam. Sa première exposition personnelle a lieu en 1999 et son travail gagne une reconnaissance internationale dans les années 2000.

Il a exposé, depuis, dans les grands musées, biennales (Venise, Bamako, Dakar, Le Caire, etc.) et manifestations internationales. 

En 2024 on a pu voir son travail notamment à la Fondation Francès, à la Pinakothek der Moderne, à Munich, au Misk Art Institute à Riyadh ; 

Son œuvre est représentée dans de grandes collections comme celle de la Fondation Louis Vuitton à Paris, du Mathaf, Arab Museum of Modern Art à Doha, du Stedelijk Museum à Amsterdam, ou du MOCA à Los Angeles.

Pour ColAAb, mounir fatmi  a envisagé d’autres variations sur cette question des réseaux en proposant des rideaux. Le rideau est lié au théâtre et à un des grands thèmes de l’histoire de l’art, celui de la fenêtre, mais aussi à l’essence de son travail : le rapport entre l’écriture et le pouvoir, la forme et l’information.

  • Poids
  • Dimensions Dimensions variables (réalisation sur mesure)
  • Matériaux Impression sérigraphique sur tissu / Tissage, broderie
  • Origine France