Before the Storm (rideaux/panneaux japonais)

Before the Storm

Pour ColAAb, mounir fatmi imagine d’autres variations sur cette question des réseaux en proposant des rideaux ou des tentures sérigraphiés ou tissés et brodés. Pour l’artiste, le rideau est à la fois lié au théâtre et à un des grands thèmes de l’histoire de l’art, celui de la fenêtre, mais aussi à l’essence de son travail, celle du rapport entre l’écriture et le pouvoir, la forme et l’information. Pour mounir fatmi, le « visuel n’est que le résidu de l’information ». Sur ces textiles qui sont pensés comme un tableau, qui peuvent donner la lumière ou l’occulter, il montre des courbes, superposées, encadrées, entremêlées, de diverses couleurs. Il montre celles, médicales, des battements de nos cœurs, celles dont le monde des médias a été inondé au moment de la pandémie du Covid, celles, financières, de la bourse, etc. Il dit que ces schémas, ces formes que « personne ne sait déchiffrer, c’est comme des calligraphies arabes que personne ne sait lire ». Before the Storm, magnifiquement composé de couleurs vives où le bleu domine, est une autre manière de penser la tapisserie, de donner du sens aux espaces intérieurs. 

 

© Aurélien Mole
© Lorenzo Palmieri

  • Édition
  • Tissage, broderie, édition limitée, signée, numérotée : 8 + 4 E.A / Edition signée, numérotée, tirage limité à 50 pièces.
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mounir fatmi

mounir fatmi (1970, Tanger), vit et travaille entre l’Espagne, la France et le Maroc.

mounir fatmi, qui dessine depuis toujours, fait ses études aux Beaux-Arts de Casablanca, à l’Académie libre des Beaux-Arts de Rome et à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Amsterdam. Sa première exposition personnelle a lieu en 1999 et son travail fait l objet d une reconnaissance internationale dans les années 2000. Il expose depuis lors dans les grands musées, biennales (Venise, Bamako, Dakar, etc.) et manifestations internationales. Il est lauréat du Grand Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de Dakar en 2006 et du Prix de la Biennale du Caire en 2010.

mounir fatmi recourt à toutes sortes de médiums – installations, vidéos, pièces sonores, photos, sculptures, dessins, collages. Il entreprend un travail sur la déconstruction comme métaphore du monde actuel et à venir, traite de l’exil, du déplacement, de l’identité, de la mémoire, des questions religieuses et politiques, de la relation de l’art à l’architecture ou à l’espace.

Depuis 1998, mounir fatmi utilise les câbles blancs des antennes de télévision ; symboles des liens, des réseaux de la société des médias mondialisée. Il les présente en installations, sous forme de bas-reliefs. Il les fait courir sur les murs ou les rassemble, les tresse, les entrelace sur des panneaux de bois. Il les filme ou les dispose en rapport à l’histoire de l’art, à la mystique soufie, etc. Les câbles sont pour lui des racines multiples qui parlent de la société de demain : « Un des points intéressants de la globalisation, c’est de nous connecter et de nous sortir de l’isolement identitaire ».

  • Poids
  • Dimensions Dimensions variables (réalisation sur mesure)
  • Matériaux Impression sérigraphique sur tissu / Tissage, broderie
  • Origine France